Galerie Bortier : des éléments classés endommagés par les travaux

Alors que la transformation de la Galerie Bortier en Food Market avance inexorablement, des dégâts ont été constatés sur des éléments classés de la Galerie. La Direction du Patrimoine Culturel s’est rendue sur les lieux pour constater les dégâts.

Émoi dans la Galerie, le 25 septembre dernier, lorsque les habitués des lieux découvrent qu’un des panneaux supérieurs, situé dans la partie rectiligne de la Galerie, a perdu tout son lustre, que la teinte est passée du rouge-brun au beige clair et que des détails des veines du marbre (ou peut-être imitation marbre), se sont estompés.

Présent sur place le lendemain, l’entrepreneur Thierry Goor paraît plus agacé par l’inquiétude des passants et le retard que ces dégâts vont inévitablement engendrer dans son planning, que par les dégâts eux-mêmes. Et lorsqu’on évoque le fait que ces panneaux font partie des éléments classés de la Galerie, c’est d’un revers de la main qu’il balaie l’argument : « Je suis un homme d’action, moi », s’emporte-t-il. « J’avance!« 

Les dégâts ne s’arrêtent pas là, puisque deux jours plus tard, alors que les travaux à cet endroit ont été arrêtés, des traces de corrosion apparaissent sur le médaillon central du même panneau, probablement pour les mêmes causes (utilisation d’un produit agressif ?). Le manque d’expertise, l’absence de cahier des charges et la désinvolture dans l’exécution sont en tout cas frappants.

Des travaux réalisés sans permis ?

La célérité avec laquelle se déroulent les travaux de transformation de la Galerie a de quoi surprendre quand on sait que toute intervention sur des biens, ou parties de biens, classés nécessite une demande d’autorisation préalable, établie par le demandeur et son architecte, en concertation avec les directions du Patrimoine culturel et de l’Urbanisme qui assurent conjointement le suivi des dossiers. Une étape apparemment absente de ce projet HORECA mené tambour battant et déjà même si déjà fragilisé car contraire au PRAS.

Une Galerie maltraitée depuis des années !

Si les méthodes de l’entrepreneur sont pour le moins peu délicates, il faut également rappeler que durant des années, la Régie foncière de la Ville de Bruxelles, a laissé la Galerie Bortier se dégrader. Finissant par en confier la gestion à un acteur privé présenté comme un sauveur, elle semble lui avoir donné carte blanche pour agir à sa guise.

Affaire à suivre, donc !

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