New Bortier, la fête aux irrégularités!

En janvier 2022, la Régie foncière de la Ville de Bruxelles, propriétaire de la Galerie Bortier, lançait un AMI (Appel à Manifestation d’Intérêt) pour occupation immédiate de deux cellules vides de la galerie. Grâce à des documents restés jusqu’ici dans les coulisses du pouvoir communal, on en sait aujourd’hui un peu plus sur la gestion de ce dossier par la Régie foncière, marqué par l’éviction progressive de trois librairies et l’annulation pure et simple de l’AMI en février 2024. La décision suivra, dans la foulée, de confier la gestion de la galerie à la SA Choux de Bruxelles, géant des food markets déjà très présent sur le territoire bruxellois. Un dossier qui soulève de nombreuses questions.

Rétroactes

Lorsque l’AMI sur deux cellules de la Galerie Bortier est lancé, cela fait déjà plusieurs années que la gestion « a minima » de la Régie foncière inquiète les bouquinistes qui occupent encore la galerie.

Le local n°12 est vide depuis janvier 2010 et en dépit d’une affichette longtemps apposée sur sa vitrine, la Régie ne s’est jamais montré très empressée à le louer. A plusieurs reprises, des libraires intéressés prennent contact avec elle, certains obtenant même un rendez-vous pour visiter les lieux mais à chaque fois, c’est le même scénario, personne ne s’y présente et le – ou la – libraire repart bredouille. L’espace restera inoccupé jusque fin 2024, soit près de 15 ans.

Au moment du lancement de l’AMI, en janvier 2022, Tristan Schwilden vient de décéder. Spécialiste de la photographie de renommée internationale, il était présent dans la Galerie depuis sa rénovation, en 1977. C’est Nicolas Lambert, lui-même passionné de photo, qui reprend sa librairie et son stock, continuant ainsi à faire vivre l’enseigne au grand soulagement du frère de Tristan Schwilden.

Mais en guise de bail locatif, la Régie ne lui propose qu’une convention d’occupation temporaire.

Sentant le vent contraire qui commence à souffler, les libraires se regroupent et, en association avec l’asbl Foire du Livre, déposent un projet dans le cadre de l’Appel à Manifestation d’Intérêt, insistant sur l’importance de considérer la Galerie comme une entité cohérente, axée sur l’imprimé , pour lui donner du sens. Cinq autres candidats répondent à cet appel, dont le Collectif Bortier12, qui propose, de son côté, un projet à l’intersection du livre et du numérique, afin de démontrer qu’aujourd’hui, « le livre coexiste avec les technologies numériques et que leur croisement est un riche terreau pour la création artistique ». Les deux porteurs de projet soulignent le caractère unique de la Galerie Bortier, lié à la présence de bouquinistes depuis sa création.

Mais la Régie foncière, pour qui la galerie n’est rien d’autre qu’une succession de cellules commerciales à louer, ne prendra même pas la peine de répondre aux candidats qui avaient jusqu’au mois de mars pour rentrer leur projet. Les mois passent. Fin 2022, le couple de libraires Philippe et Martine Dufrenne prend sa retraite après 42 ans de présence dans la galerie et c’est également sous forme de convention d’occupation précaire avec la Régie foncière qu’un Collectif en reprendra l’activité, avant d’être prié de libérer les lieux quelques mois plus tard. La rumeur commence à circuler, confirmée par des employés de la Régie, que « la Ville a des projets sur la Galerie Bortier » et que « plus il y a de cellules vides, mieux c’est ».

Parallèlement, la relation déjà tendue entre la Régie foncière et la Crypte tonique, présente dans la galerie depuis 2011, atteint un point de non retour, malgré plusieurs tentatives de négociations et une rencontre, en avril 2023, avec le directeur de la Régie qui confirmera, à demi-mots, car « il ne sait pas » et « ne peut pas leur dire », qu’une réflexion s’est amorcée en vue de nouvelles affectations pour la galerie.

Le processus de précarisation des libraires est en marche.

Ceux-ci décident alors, en septembre 2023, de lancer une pétition de soutien demandant – simplement – qu’un dialogue se noue avec la Régie. Plus de 13.000 signataires appuient cette demande, comprenant bien l’enjeu de la petite galerie dans un centre-ville de plus en plus sacrifé à un tourisme formaté où prédominent le boire et le manger, l’événementiel et le festif. C’est un nouveau silence de la Régie qui accueillera cette demande, comme si elle n’avait jamais existé et comme si les libraires eux-mêmes n’avaient jamais existé.

A la précarisation des libraires succède l’invisibilisation de leur fonction

Le Collectif La Bouquinerie quitte les lieux début 2024, l’image d’Épinal de la galerie Bortier n’est plus et c’est celle d’un lieu désaffecté et à l’abandon qui s’offre désormais aux regard des passants. Le décor est planté pour annoncer « un nouvel avenir » pour la Galerie Bortier avec l’arrivée d’un repreneur qui va « lui donner un second souffle » !

Un AMI sans gagnant, un repreneur désigné sans concurrence, un projet sans transparence, sans débat, sans permis : la Régie foncière donne carte blanche au nouvel exploitant

En février 2024, après avoir laissé traîner l’AMI pendant près de deux ans, le Collège de la Ville de Bruxelles « prend acte qu’aucun dossier ne répond aux objectifs de l’appel » et décide, en conséquence, de « ne pas sélectionner de projet et de clôturer l’appel à manifestation d’intérêt ». Dans la foulée, l’échevine Lydia Mutyebele annonce qu’un repreneur a été trouvé en la personne de Thierry Goor, co-fondateur, avec son associé Pascal Van Hamme, de la SA Choux de Bruxelles, à qui l’on doit le Wolf et le Fox, deux food markets en vogue de la capitale. Une nouvelle qui ravive les critiques mais en interview, le repreneur se défend : « Il n’a jamais été question de food market, je ne sais pas qui a lancé ça », s’agace-t-il.

Choux de Bruxelles, une galaxie de sociétés imbriquées les unes dans les autres

Jouant la carte des « petits artisans de bouche » et de l’Horeca « accessoire », le nouvel exploitant cherche visiblement à rassurer, sans convaincre toutefois. Le mode de fonctionnement du Choux de Bruxelles et de sa myriade de sociétés commence à être connu, un exploitant qui ponctionne 15% sur le chiffre d’affaires de ses différents « partenaires », un système qui génère une multitude de contrats student et de flexi-jobs, le tout concentré en un temple de la restauration où règne un brouhaha permanent : le modèle ubérisé incarné par le repreneur est l’antithèse même de la Galerie Bortier !

Mais à ce stade, où le projet n’est pas encore réalisé et où aucun document n’a été rendu public, toute critique s’apparente à un procès d’intention et, comme Cassandre, il faudra attendre qu’il soit trop tard pour faire le constat qu’en effet, les critiques étaient fondées.

« We are hiring students & flexi jobbers for bar and service »

« RE-BORNTIER », le projet de la SA Choux de Bruxelles, un projet bâclé d’à peine 3.000 signes

Ce n’est que tout récemment que nous avons pu prendre connaissance du projet proposé par la SA Choux de Bruxelles qui avait convaincu la Régie et rejeté les autres projets aux oubliettes de l’histoire.

Le document (d’environ 3.000 signes, soit moins d’une page A4) présenté par la SA Choux de Bruxelles tient essentiellement en une accumulation d’éléments de langage propres à la communication où les porteurs du projet affirment leur « souhait de respecter l’âme de ce lieu emblématique de Bruxelles » et l’assurance d’oeuvrer « en parfaite concertation avec la ville et la Régie Foncière » « pour que ce lieu retrouve son lustre d’antan ». Des formules cent fois entendues et rebâchées dans d’autres dossiers, abondamment reprises telles quelles, par la suite, en interview, dans la presse et placardées dans la galerie sur les vitrines des librairies désormais vidées de leurs ouvrages, le tout « dans le respect absolu » de l’histoire de la Galerie.

Une histoire que les porteurs du projet ignorent ou feignent d’ignorer, n’hésitant pas à la triturer à leur avantage afin d’alimenter le storytelling d’un supposé retour à « l’esprit initial de ce passage » où la galerie n’était qu’un couloir d’entrée vers le marché couvert de la Madeleine mêlant déjà « les nourritures du corps et de l’esprit ». L’article publié sur ce site, fruit de recherches archivistiques approfondies sur l’histoire de la Galerie Bortier, démontre au contraire que, dès 1848 et tout au long de son histoire, les boutiques installées dans la galerie étaient essentiellement liées à l’imprimé sous toutes ses formes, livres, timbres, BD, partitions musicales.

Toutes ces approximations et libertés avec l’histoire seraient purement anecdotiques si elles ne se faisaient au détriment de l’existant, singulier mais fragile, au profit d’un secteur, l’Horeca, déjà surreprésenté dans le centre-ville, et avec la complicité active de la Régie foncière, propriétaire de ce bien public, dont elle ne perçoit manifestement rien du caractère unique qu’il représente.

Visuels, de la SA Choux de Bruxelles, fruits d’une recherche sur Google images pour illustrer son offre.

La SA Choux de Bruxelles propose elle-même le montant de son loyer

Dans son offre, la SA Choux de Bruxelles présente un plan détaillé de la galerie et des occupants pressentis, ainsi qu’un tableau (ici caviardé) reprenant le montant des loyers que les libraires occupent encore, communiqués aux porteurs du projet par la Régie foncière.

Sur la base de ces éléments, la SA Choux de Bruxelles propose à la Régie foncière le montant qu’elle est disposée à lui payer pour la totalité des cellules. Des futurs locataires qui proposent eux-mêmes le montant du loyer qu’ils sont prêts à payer à leur bailleur, voilà qui est pour le moins inhabituel, a fortiori s’agissant d’un bien public.

Entre la Régie foncière et la SA Choux de Bruxelles, la confiance est totale

Dans son offre (3.000 caractères, donc), les porteurs du projet ne présentent aucun plan financier, se contentant de rappeler brièvement leur parcours en ces termes :

Signalons d’ailleurs qu’en tant que responsable marketing, Thierry Goor a déjà eu l’occasion d’exercer ses talents pour la maison, lorsque la Salle de la Madeleine fut brièvement transformée en Casino sous la houlette déterminée du bourgmestre de l’époque, Freddy Thielemans, et de son nouveau chef de cabinet, un certain Philippe Close.

Quant à la société cotée en Bourse évoquée par les porteurs du projet, il s’agit de la SA Polygone, co-fondée par Thierry Goor et un associé, en 2006. Après une ascension rapide et une entrée fracassante à la Bourse de Bruxelles et de Paris en 2010, Polygone se retrouve rapidement dans l’oeil du cyclone. Un transfert des actifs de la société vers une nouvelle structure éphémère, appelée The Manifest sera acté en janvier 2012 et en octobre de la même année, la faillite de Polygone est prononcée.

Une success story qui a donc tourné court, ce qui n’entame pas la confiance de la Régie pour le tandem à qui elle décide de confier la gestion de la quasi-totalité de la galerie. Un deux poids, deux mesures pour le moins interpellant, quand on sait que les libraires passés par la galerie ont dû produire des dossiers détaillés et des preuves tangibles, inspectées sous toutes les coutures, de la viabilité financière de leur commerce avant de voir leur candidature acceptée.

Rien de tout cela avec la SA Choux de Bruxelles, dont le bail avec la Régie foncière prendra cours début mai 2024.

Après les irrégularités de procédure de l’AMI, les infractions urbanistiques

Mais la Régie foncière ne se contente pas de signer un bail avec le candidat de son choix en dehors de toute procédure de sélection ou d’évaluation, elle lui laisse également les mains libres, mieux, elle l’encourage à réaliser, au pas de charge, travaux et transformations, sans le moindre permis, exhortant sur place les ouvriers à « foncer, car une fois que ce serait fait, on ne pourrait plus revenir en arrière ».

Atteinte au patrimoine, changements d’utilisation et d’affectation, c’est un festival !

Intégré en tant qu’espace commercial dans l’AMI de 2022 et dans le bail signé en 2024 avec la SA Choux de Bruxelles, l’espace n°7 de la galerie, une salle d’exposition de 130m², est repris au PRAS (Plan Régional d’Affectation au Sol) comme équipement collectif et de service public, autrement dit, comme espace non commercial.
La Régie foncière ne l’ignore pas, puisqu’à chaque occupation du local par les libraires, le temps d’un salon ou d’une exposition, elle leur fait signer une convention précisant que « L’emprunteur du N° 7 de la Galerie Bortier s’engage à ne l’exploiter qu’en vue d’y exposer des livres, images et affiches pour en faire un point lumineux culturel, non commercial, qui renvoie les visiteurs de la galerie vers les découvertes, collections et coups de coeur portés par les différents acteurs de la galerie. »

Mais il est vrai que Lydia Mutyebele, alors échevine en charge de la Régie foncière et de l’Égalité des Chances prenait elle-même des libertés avec ces règlements, notamment en autorisant et en promotionnant des pop-up commerciaux dans la salle d’exposition, et cela alors même que les candidats à l’Appel à Manifestation d’Intérêt attendaient en vain des nouvelles de la Régie depuis plus d’un an. La sortie, dans la presse, d’une info sur l’octroi de subsides à une asbl domiciliée à l’adresse personnelle de l’échevine calmera quelque peu ses ardeurs, mettant du même coup un frein à ces pratiques.

Que la Régie donne carte blanche au nouvel exploitant pour y installer un espace commercial (un salon de thé, baptisé « Café littéraire ») n’est donc pas une première. La Régie tout comme l’exploitant sont dans leur tort et le savent mais l’un et l’autre, cyniquement, jouent la carte du fait accompli. « Beaucoup de bruit pour pas grand chose! », répond même l’exploitant, piqué par les questions d’un journaliste sur l’affectation du lieu et sur les atteintes à des éléments classés de la galerie, où des vitrages ont été remplacés par des volets en plastique…

Alertée sur tous ces éléments interpellants, Inter-Environnement Bruxelles porte plainte contre les différentes infractions qu’elle relève dans le dossier. A juste titre puisque l’administration régionale Urban.brussels dressera le constat suivant :

Suite à ce constat, l’exploitant du lieu se voit dans l’obligation d’entamer une procédure de demande de permis pour tous ces changements. Une demande de régularisation a posteriori qui a au moins le mérite de forcer la publicité des débats et de sortir ce dossier de l’entre-soi dans lequel la Régie et la Ville de Bruxelles l’ont cantonné à dessein. Mais cette obligation arrive bien tard – trop tard, peut-être – car le mal est fait. « Il n’a jamais été question de food market, je ne sais pas qui a lancé ça », s’emportait Thierry Goor, en février 2024. Dont acte.

Et demain, Cassandre, qu’en sera-t-il de la Galerie Bortier ?

Indépendant des aspects (non) réglementaires de ce dossier, nul ne peut prédire, aujourd’hui, si cette nouvelle affectation, imposée au forceps dans un centre-ville déjà sursaturé en offre de restauration, finira par emporter l’adhésion ou s’il s’éteindra de lui-même, comme tant d’autres projets « innovants » qui ne s’avèrent pas aussi rentables qu’escompté au mètre carré, ou ne survivent que peu de temps à l’attrait éphémère de la nouveauté.

Mais quoi qu’il advienne, la Régie foncière, et à travers elle, la Ville de Bruxelles, portent une lourde responsabilité dans ce dossier pour avoir sacrifié un lieu unique, par ignorance ou par paresse, et si le projet échoue, pour avoir pris le risque de voir la Galerie désertée pour de bon, la menant tout droit d’une politique de prédation, indigne des pouvoirs publics, à celle, pas plus glorieuse, de la terre brûlée.

Sur la suite de l’histoire, demain et surtout après-demain, Cassandre a bien sa petite idée mais elle n’en dira rien car, de toute façon, on ne la croirait pas…

La boucherie et la fromagerie, volets en plastique baissés durant les heures creuses de l’après-midi

Documents à télécharger :

A voir :

Interpellée le 16 décembre 2024 en Commission de Développement territorial (vidéo à partir de 1h37), la Secrétaire d’État Ans Persoons confirmait qu’aucun permis d’urbanisme n’avait été enregistré ni demandé et qu’en conséquence, une procédure d’enquête publique serait introduite. Elle précise que, même s’il s’agit d’une demande de régularisation, celle-ci ferait l’objet d’une attention en tous points semblable à une demande de permis « normale ». Affaire à suivre.

Mise à jour 19 juillet 2025

En sa séance du 09/07/2025, la CRMS (Commission Royale des Monuments et des Sites) a rendu un avis (conforme sur les parties protégées) défavorable sur ce dossier, à savoir sur :
• le changement de destination et d’affectation (la fonction Horeca doit rester un complément) ;
• l’encombrement et l’hétérogénéité des installations dans l’espace de déambulation ;
• la dépose des vitrines et l’installation de volets PVC ;
• l’installation de films opacifiants, lettrages, écriture au feutre, non coordonnés, hétérogènes et non encadrés sur les vitrines et impostes de la galerie, en façades et sur la grille d’entrée ;
• le placement d’éléments techniques dans la galerie, qui sont trop nombreux et pas suffisamment discrets.

C’est avis est dit « conforme » sur les parties protégées, ce qui signifie que sur les parties classées de la galerie, cet avis revêt un caractère contraignant.

Sur le plan de l’affectation, « d’un point de vue patrimonial, la CRMS ne souscrit pas à la modification des affectations de droit au profit d’un usage majoritairement Horeca. Elle demande expressément le maintien des affectations historiques à savoir des cellules commerciales, mais aussi celle des équipements culturels, plus en cohérence avec la vocation originelle ainsi que la valeur patrimoniale des lieux. Les activités de type Horeca peuvent constituer un complément ponctuel à ces activités, mais ne sauraient en devenir la fonction principale sans compromettre l’identité, l’esprit et la fonction originelle de la galerie ».

Pour la CRMS, ce type de galerie mérite un plan de gestion patrimoniale visant à en assurer une gestion cohérente et respectueuse du patrimoine, en ce compris à long terme et pour encadrer les changements éventuels.

Télécharger l’avis complet sur le site de la CRMS

(6 commentaires)

  1. Je ne sais pas pourquoi mais il me semble que c’est la même chanson pour le movy-club à Forest.
    Un appel à manifestation d’intérêt au début de l’été et puis le silence absolu .

  2. Comment obliger l’administration à revenir sur ces décisions irrégulières : pas d’appel d’offre, changement de fonction de ces locaux etc..

    Quand la demande d’enquête de Ans Persoons sera-t-elle mise en oeuvre ?

    Comment préserver la vocation de ce lieu ???

    1. Un début de réponse avec l’avis de la CRMS, à télécharger sur leur site :
      https://crms.brussels/sites/default/files/avis/745/BXL21007_745_PUN_Galerie_Bortier.pdf
      Cet avis, très négatif, dit conforme (et donc contraignant sur les parties classées) plaide également pour la mise sur pied d’un plan de gestion patrimoniale visant à en assurer une gestion cohérente et respectueuse du patrimoine, en ce compris à long terme et pour encadrer les changements éventuels.

  3. Les odeurs d’horeca ne sont pas en odeur de sainteté.
    Les nourritures du ventre ne remplaceront pas les aliments de l’esprit.
    La mémoire du papier se souviendra des guerriers de la friture qui ont désacralisé un lieu unique.

  4. Quand on déplace le centre de la pensée , de la culture, de la réflexion, de la flânerie joyeuse à la recherche d’un bouquin , d’une revue vers le centre du manger et boire càd du cerveau à l’estomac. Quand on piétine l’histoire de cette magnifique galerie et sa vocation de bouquinistes, on ne peut que s’inquiéter quant au devenir de Bruxelles et son patrimoine historique et intellectuel.

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